Friday, November 6, 2009

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Communiqué du 4 novembre 2009




Le mouvement iranien pour les droits civiques est parvenu à faire de « la journée de la Palestine » le 18 septembre dernier, journée de « solidarité » obligatoire imposée au peuple iranien par la République islamique pour le détourner de ses propres droits et revendications, un véritable cauchemar pour ces mêmes autorités. De même, la journée de commémoration obligatoire, organisée par ce régime depuis trente ans, le 04 novembre de chaque année, glorifiant la prise d’otages des employés de l’ambassade des Etats-Unis, journée qui constitue une véritable tribune officielle et idéologique pour ceux qui ont déjà tous les pouvoirs en Iran, a été aujourd’hui encore détournée de son sens. Les citoyens iraniens en lutte pour leurs droits et revendications se sont réappropriés cette journée malgré la présence massive des forces de l’ordre.



L’ironie de l’histoire veut que trente ans après les événements du 4 novembre 1979, ce régime qui a utilisé sans vergogne la « menace étrangère » (celle des EU) comme prétexte pour réprimer ses opposants et renforcer ses bases, soit confrontée aujourd’hui, en pleine crise politique et dans un moment de tensions internationales, à un mouvement de contestation sans précédent qui au lieu de scander comme on le lui dicte « Mort aux Etats-Unis », crie avec courage « Mort au dictateur ».



Faut-il rappeler les conséquences historiques de la journée du 4 novembre 1979 sur l’histoire de l’Iran ? La prise d’otage des employés de l’ambassade des Etats-Unis avait été suivie de la chute du gouvernent Bazargan déjà mis en difficulté par les franges les plus intégristes du mouvement islamique ayant usurpé la révolution de 1979. Cette journée et la focalisation des discours sur la menace américaine a été un prétexte pour assassiner des centaines d’opposants au régime islamique. Elle a également fragilisé pour de très nombreuses années la place de l’Iran dans le concert des nations et provoqué une très grave crise économique dont seuls les citoyens iraniens ont payé le prix. A l’approche de cette journée déclarée celle de la « mort à l’Amérique Ahmadinejad, qui jurait il y a quelques mois encore son refus de coopérer avec son « grand Satan », y est prêt aujourd’hui car bien évidemment seuls les intérêts immédiats de son régime assassin l’intéressent.



Nous, Iraniens et franco-iraniens de Paris, qui soutenons depuis des mois le mouvement démocratique iranien qu’aujourd’hui plus rien ne peut arrêter, demandons à la communauté internationale, en ce jour de manifestation nationale, d’être vigilante face à l’opportunisme des autorités de la République islamique et de soigneusement choisir son camp entre ce régime assassin et le mouvement démocratique iranien. En cette journée si spéciale dans l’histoire de l’Iran, nous appelons de nos vœux un Iran démocratique qui à terme obtiendrait la place qu’elle mérite dans le concert des nations dans le cadre de relations diplomatiques totalement transparentes et prônant l’amitié entre les peuples.